LES PRINCIPALES THEORIES

SUR CE QU'EST LA BÊTE

Jusqu'à récemment l'hypothèse défendue par l'abbé Fabre, un des premiers historiens de la bête du Gévaudan dont le livre fait encore référence aujourd'hui, se résumait à la culpabilité des loups. En cela, il réfutait l'aspect fantastique de la bête mise en avant par le premier vrai historien de la bête à savoir:l'abbé Pourcher. Il attribuait  les différentes descriptions donnés par les témoins à l'imagination fertile d'une population simple, pauvre et débordée par un malheur qui la dépassait.  Sa théorie ne faisait que suivre l'idée très répandue au XIX sciècle du loup nuisible, s'attaquant à l'homme, inutile dans la nature qui encore aujourd'hui dans les zones rurales perdure.

                                                                                                    

Le loup de tout temps a été un objet de fascination pour les hommes. D'abord de vénération, les hommes admirant  ses talents de chasseur jusqu'à vouloir se les approprier et puis la société s'urbanisant de plus en plus, l'homme passant du statut de chasseur-cueilleur à l'élevage et à l'agriculture, lui voua une haine mortelle, le loup devint le méchant des fables. Aucun autre animal n'a été à ce point traqué, des corps spéciaux ont même été créés, les louvetiers pour les éradiquer totalement du paysage. Les premiers grandes campagnes de destruction massive avec des moyens raisonnés furent essayé d'abord contre lui. Face à cette pression le loup disparu de presque toute l'Europe occidentale. Néanmoins preuve de l'ambivalence des sentiments que l'on avait pour cet animal on continua à l'admirer à travers le chien. Car les chiens malgré tous les efforts de l'église et des forces sociales pour gommer son origine  descendent bien du loup. Ils sont de la même espèce. En 1960, même les amis des bêtes comme François de la Grange s'émouvait de la façon dont les loups chassaient les cervidés dans la neige et se demandaient si ce n'était pas le seul cas où l'homme avait le droit de détruire une espèce (les animaux du monde, Fernand Nathan). Heureusement depuis une vingtaine d'années les choses ont changé, des éthologues ont observé les loups dans la nature et ont mis fin à bien des peurs infondées. On a vu des loups étre réintroduits en Italie. Des spécialistes les ont définitivement, au vu des connaissances accumulées sur cet animal, mis hors de cause dans l'affaire de la bête. C'est le cas de Michel Louis.

Pour Michel louis la bête serait un hybride mené par des hommes. Le comte de Morangiès aidé du fils de Jean Chastel, Antoine. Cette théorie a plusieurs défauts.

1D'après les dires des spécialistes un animal hybride loin de se montrer plus agressif se montre peureux. Ce qui n'est pas le cas de la bête qui semble n'avoir peur de rien.

2Qui dit meneur dit un endroit où cacher la bête. La bête fut plusieurs fois pourchassée par les chasseurs qui suivirent sa trace, or ils ne purent jamais remonter à un endroit précis. De plus la bête aurait montré devant ses maitres des signes de soumission. Comment faire pour être sûr qu'elle n'allait pas dévoiler le pot aux roses alors qu'elle était laissée à elle même par instant.

3Tous les témoins parlent d'un loup qui n'en est pas un. Pas d'un chien. Or l'homme depuis des millénaires produits diverses races de chiens. Ce qui est fascinant dans cette affaire c'est qu'on a l'impression qu'on a pas de mot dans le vocabulaire pour nommer la bête qui à cause de cela ressemble à ces animaux fabuleux qui peuplent les bestiaires de l'époque.

Un autre grand spécialiste Français du loup, Gérard Ménatory, lui a suggéré l'hypothèse de la Hyène ramenée par Antoine Chastel d'Afrique où il avait passé quelques temps durant son adolescence. Ce dernier aurait su mais n'aurait rien dit laissant ses pulsions morbides s'exprimer.

Sur la hyène comme, pour le tigre évoqué aussi, comme pour le singe, c'est impossible les témoins donnent des descriptions claires de la bête tout comme le procès verbal du docteur Boulanger qui l'a autopsiée. La hyène a une queue très courte contrairement à la bête, le tigre a le museau qui n'est pas allongé. Le singe ne ressemble aucunement à un loup.

Certains auteurs ont pensé à des sadiques mais là encore on se heurte aux descriptions donnés par les rescapés et les témoins.

Alors qu'est-ce que la bête?

 



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